[EXTRAIT – BORDEAUX EST AVENIR]
Les communautés vivent bien entre elles dans notre cité, ce qui n’est pas si fréquent ailleurs sur notre territoire national. Elles se respectent et se le disent, majoritairement conscientes que cela exige des preuves permanentes et un dialogue continu. Il est essentiel de reconnaître et de fêter toutes les communautés de notre ville en les mettant en valeur, à rythme régulier ou lors d’événements annuels. Etre libanais, rom ou allemand, qu’est ce que cela veut dire, en quoi cela construit, en quoi cela empêche ou libère ? En quoi cela n’est pas un danger pour la République mais autant d’opportunités de la faire vivre dans sa modernité et dans le respect de nos fondamentaux. Nous fêtons nos jumelages régulièrement, les portant même fièrement sur les rames de tramway. Les dispositifs de valorisation des jumelages sont souvent très protocolaires et pas forcément reproductibles à l’envie. Aussi la mise en lumière des cultures des habitants de notre cité au cours de temps simples et conviviaux pourrait être une piste réalisable.
Nous devons reconnaître que nous n’avons pas tous la même identification culturelle et que certaines personnes se sentent confrontées à un vrai déficit de reconnaissance de la leur : organiser alors par exemple[1] des conférences entre citoyens de dissensus et de conciliations culturelles, des appels à contributions pour travailler sur le référentiel des droits culturels, sont des pistes qui méritent d’être creusées. Permettre à chacun de s’exprimer en prenant la mesure de sa culture, de celle des autres et de leur juste expression comme de leurs limites dans la République serait une manière de participer positivement à ces débats essentiels et très sensibles.
[1] Comme nous incite à le faire Jean-Michel Lucas, ancien DRAC d’Aquitaine.
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