[EXTRAIT – BORDEAUX EST AVENIR]
Nous avons besoin d’une administration de qualité avec des fonctionnaires très bien formés, à nouveau reconnus et fiers de l’être. La réduction de leur nombre n’a de sens et ne donnera les résultats promis que si parallèlement leur productivité est garantie par des formations et leur rôle revalorisé. Un effort très ambitieux de formation initiale et continue, notamment autour des usages du numérique, doit donc être déployé. Nos fonctionnaires, plus que n’importe qui d’autre, devraient être des agents mobiles, en pointe. Ils devraient tous être formés au mode projet : savoir dépasser les conséquences d’un cloisonnement trop rigide et participer à l’élaboration de réponses globales et non plus parcellaires. Ces formations d’envergure et la modification de l’architecture administrative représentent un coût, mais elles permettraient de générer à terme des économies décisives.
La présence de services publics au plus proche des gens n’a jamais été aussi indispensable. Plus encore que l’exigence de transparence, est réclamée une présence pour ramener de l’ordre, de la mixité, de l’information. Il est urgent de nous extraire des logiques de guichets, de ne plus nous laisser étouffer par la paperasserie. Le développement de médiation, dans les espaces publics et dans les secteurs dans lesquels le sentiment d’insécurité est élevé, doit s’envisager comme une priorité. Les fonctionnaires retrouveraient ainsi les fondamentaux de leur vocation : accompagner, écouter, entendre. C’est à grande échelle et non pas à la marge qu’il faut penser et proposer des dispositifs de médiation.
… La suite mercredi prochain
Retour à l’extrait précédent