[EXTRAIT – BORDEAUX EST AVENIR]

Les attaques terroristes liées directement ou indirectement à l’Etat islamique peuvent déstructurer notre société. Elles nous obligent à développer de nouvelles stratégies de défense et d’anticipation. Les élus locaux sont toujours en première ligne pour toutes les affaires de sécurité : c’est et ce sera particulièrement le cas avec cette nouvelle menace durable. Nous avons tous, sur nos territoires communaux, déployé des stratégies locales de sécurité et de prévention. Nous devons sans cesse les adapter à un nouveau contexte traumatisant en gardant chevillée au corps la primauté de l’état de droit qui ne se discute pas.

Avec la survenance tragique de ces attentats, les acteurs de la sécurité et de la prévention sont désormais plus nombreux. Les commerçants et les acteurs culturels, en ce qu’ils sont organisateurs d’événements potentiellement cibles et passeurs de messages, doivent être intégrés au tour de table classique avec les acteurs de l’éducation, la police, le parquet, les bailleurs sociaux ou encore les transporteurs. Les citoyens ont toujours et évidemment une place à prendre en tant que réservistes mais aussi en tant que contributeurs à la lutte contre l’hystérisation et à la prévention des risques. L’Etat a naturellement un rôle déterminant qu’il est le seul à pouvoir déployer dans le domaine du renseignement et des forces militaires et policières, mais il ne doit surtout pas se couper des acteurs locaux. Il est temps de réactualiser nos dispositifs en les harmonisant. A moins que la lutte contre le terrorisme ne soit définitivement une logique spécifique et entièrement singulière, ce qui obligera quand même à faire un lien avec les dispositifs de droit commun, il faudrait profiter de cette nouvelle menace pour reconfigurer nos protocoles et nos méthodes de travail.

… La suite mercredi prochain

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