Entre vedette, leader et collectif : qui porte les messages ?

[EXTRAIT – BORDEAUX EST AVENIR]

Derrière les mots naturellement il y a les Hommes. Le storytelling, qu’il soit appliqué méthodiquement ou pris à contrepied, a individualisé à outrance l’incarnation des idées et des projets. Intellectuel, expert, élu, responsable associatif ou citoyen remarquable peuvent être portés aux nues comme des héros, voire des légendes le plus souvent éphémères. Seules quelques personnalités échappent au jeu de la starification dont l’issue est souvent la décapitation par lynchage médiatique. Je suis convaincue que l’écrit reste la meilleure garantie pour que vivent les idées et qu’elles survivent à ceux qui peuvent les menacer en les incarnant seuls. Je suis convaincue que ce qui ne peut pas s’écrire et se partager dans le temps de la réflexion, par le plus grand nombre, doit se relativiser. L’anecdote ne peut pas être une règle. Le storytelling ne peut pas valoir vision. Les vedettes ne devraient pas être porteuses d’autorité.

Cette nécessité de l’écrit, de la formalisation de la pensée est d’ailleurs un élément distinctif de tous les mouvements citoyens qui émergent. Ils aspirent à ce qu’elle soit portée par des collectifs dans des coalitions de causes communes. Il y a, à l’heure actuelle, une vraie tension entre des trajectoires de leadership amenant à des personnifications d’idées et un désir de collectif, une réalité de communautés avec des logiques d’autorité et de savoirs radicalement alternatifs.

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