Le 6 juillet dernier, à l’Hôtel de ville, le Crédit Municipal de Bordeaux changeait de nom pour devenir Banque publique des Solidarités. Ce fut l’occasion du lancement effectif de leur plateforme de financement participatif Territoires & Solidarités dont sont partenaires la Ville de Bordeaux, Bordeaux Mécènes Solidaires et la Caisse Sociale de Développement Local.
4 associations ont accepté de faire partie de l’aventure et propose d’ores et déjà un projet sur la plateforme :
– ENTR-AUTRES LIEU : « Rejoignez nous pour déguster une cuisine fraîche et de saison et permettre à des jeunes de s’essayer aux métiers de la restauration ! », porté par l’association Entr’Autres
– LE PANIER D’ARIANE : « Solidaire, collaboratif et équitable, le panier d’Ariane est une offre socioculturelle qui centralise les propositions des associations et des institutions culturelles du territoire. C’est une offre nouvelle et innovante à destination de tous les publics, plus particulièrement les personnes éloignées de la pratique culturelle. », porté par l’association Astrolabe
– LA PREMIÈRE MIAM DE FRANCE : « Á la MIAM, on travaille sur l’alimentation durable ! Pour ça, on échange, on fait des expériences et on partage. Aidez-nous à penser une alimentation solidaire et responsable. », porté par le Centre social Bordeaux Nord
– IMAGINA’TIF : « Ils n’ont souvent pas de toits. Ils n’affrontent plus leur regard dans la glace. Aidons-les à retrouver une tête rafraichie. Aidez-nous à gagner cette nouvelle coupe du monde ! », porté par le centre social Foyer Fraternel
On pourrait regarder cet événement comme une simple action de plus pour lever des financements participatifs et on aurait tord. Il faut y voir et en espérer bien davantage. Il s’agit d’offrir à terme une transparence publique totale aux intervenants et à tous les citoyens : Que financent vos institutions grâce à vos impôts, sur la base de quel constat et pour quels publics, avec quels résultats ? Et vous, voulez-vous participer à leurs travaux ? En vous engageant personnellement par du temps ou par des finances ?
Pour cela, il faudra, nous institutions mais aussi les structures percevant des fonds publics, révolutionner notre manière de communiquer sur ce que nous faisons. Il faudra vouloir tout dire et trouver les moyens de le faire de manière simple, interactive et attractive. Cela doit permettre de respecter davantage encore la liberté associative et d’engager la responsabilité des citoyens et le désir d’action.
Cette transparence, j’y aspire totalement mais il faut comprendre que pour l’atteindre il faut que nous soyons des millions à l’exiger. Elle suppose, pour être effective, des chantiers techniques très importants et à bien des égards révolutionnaires, en plus d’une détermination publique. La transparence ne se décrète pas et elle est le fait de la société humaine dans sa globalité, pas seulement de quelques élus et ou personnalités, comme on veut trop souvent se le raconter.